Darkino n'aura pas attendu longtemps pour remplacer Uptobox, désormais fermé. Le grand site de piratage français vient de lancer Darkibox, son propre service de stockage en ligne, clairement destiné au partage de vidéos.
"Chassez-les par la porte, ils rentreront par la fenêtre !" La fermeture subite de Uptobox, le 20 septembre 2023 a été une mauvaise surprise pour de nombreux internautes. Plus précisément, pour les adeptes de téléchargement illégal. De fait, ce service de stockage en ligne français créé en 2011 était devenu une référence quasiment incontournable pour partager facilement toutes sortes de contenus piratés, en particulier des copies illégales de films, de séries, de jeux, de logiciels, de livres et de journaux. Il suffisait ainsi de récupérer un lien sur un site de référencement pour télécharger tranquillement et gratuitement un fichier, souvent à haute vitesse, quelques avantages étant proposés aux abonnés à la formule payante. Seulement voilà : après avoir fonctionné des années sans être inquiété, Uptobox a été contraint de mettre la clé sous la porte par les autorités françaises et l'Alliance for Creativity and Entertainment, qui ont décidé d'accentuer leur lutte contre tous les services de piratage.
Darkibox : un étonnant service de stockage pour les contenus illégaux
La disparition de ce célèbre "réservoir" a bien évidemment pénalisé les sites de téléchargement direct comme Darkino, Tirexo, Wawacity, Flixcord et consorts qui le référençait en priorité pour leurs liens, devant d'autres services du même type. Mais elle a aussi donné des idées. Peu de temps après l'annonce de la fermeture de Uptobox, l'équipe de Darkino a annoncé sur son site l'arrivée prochaine d'un service de stockage "maison".
Et il n'aura pas fallu longtemps à ces petits malins pour tenir leur promesse, puisque ce service est déjà opérationnel. Baptisée Darkibox – un clin d'œil à Darkino, Uptobox et Dropbox – cette nouvelle plateforme bénéficie de son propre site Web, avec des parties encore en chantier comme le prouvent les modules remplis avec du latin. Mais elle est déjà fonctionnelle, Darkino proposant désormais des liens vers Darkibox pour télécharger les contenus référencés dans ses fiches. Détail cocasse, dans ses conditions d'utilisation, le service indique respecter la législation sur les contenus protégés par le droit d'auteur, en contradiction manifeste avec ses pratiques ! Darkibox s'engage même "à coopérer avec toutes les autorités judiciaires si une enquête devait être ouverte". Ces gens ne manquent décidemment pas d'humour !
Petites particularités de Darkibox, du moins pour le moment : seuls les fichiers vidéo sont acceptés et il est possible d'effectuer des recherches pour trouver des contenus déposés par d'autres. Comme souvent avec ce genre de plateforme, le service est utilisable gratuitement, mais avec des limites. Il semble ainsi impossible de télécharger un fichier de plus de 1,5 Go sans ouvrir un compte payant premium. Les abonnés – le tarif n'est pas affiché clairement – disposent en outre de plusieurs avantages : ils peuvent utiliser une API pour télécharger directement des contenus depuis Darkino mais aussi profiter des revenus générés par les contenus qu'ils partagent, sous la forme d'une commission proportionnelle au nombre de pages vues. Un véritable commerce qui risque de ne pas plaire aux autorités !
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Quoi qu'il en soit, Darkino semble encore en phase de lancement, et tout ne semble pas encore fonctionnel ni très clair – il est question de streaming, par exemple. Il est fort probable que le service évolue rapidement, voire qu'il soit tout simplement bloqué ou interdit par les gendarmes du numérique (Arcom et consorts), comme d'autres plateformes du même type...
